Le contexte actuel voit un regain d’intérêt pour les réacteurs de petite et moyenne taille avec de nombreux projets d’AMR/SMR/MMR (Advanced Modular Reactor, Small Modular Reactor, Micro Modular Reactor) en cours de développement. Parmi toutes les filières étudiées, celle des HTR (High Temperature Reactor), présente des avantages pour la décarbonation de l’industrie. En effet, cette dernière est, en France, un domaine encore très carboné et les températures requises pour ses procédés disqualifient les REP (Réacteurs à Eau Pressurisée) déployés.
Le CEA a contribué dans le passé au développement de ce type de réacteur avec notamment le projet ANTARES. L’année 2020 a vu le retour en force des HTR avec l’apparition de plusieurs projets aux États-Unis et au Canada (USNC, X-Energy, StarCore…) ainsi que les manifestations d’intérêt de nations non nucléaires comme l’Indonésie et la Pologne. Pour tous ces acteurs, les avantages des HTR les rendent très attractifs pour le renouveau du nucléaire, en particulier du point de vue de la sûreté et de la température de fonctionnement.
En 2021, une étude technico-économique a été menée au CEA pour déterminer la viabilité d’un MMR/SMR. Elle a mis en lumière le besoin industriel pour un réacteur à haute température possédant une aptitude de cogénération. À l’aide de cette étude, le stagiaire aura pour tâche de réaliser la pré-conception du réacteur en s’appuyant un cahier des charges réalisé préalablement.
Pour cela le stagiaire réalisera des choix techniques structurants et identifiera les freins compétitifs en vue du dimensionnement des composants clés. Le but de l’étude est de présenter le remontage d’une esquisse de HTR et d’assister le CEA dans son évaluation de l’intérêt des HTR, dans un contexte français ou européen.
Le stagiaire utilisera les outils de préconception du CEA comme COPERNIC. Ponctuellement, de petites études de neutronique ou de thermohydraulique pourront être envisagées pour clarifier certains points.
De niv BAC+4/5 en cours de préparation d'un diplôme d'ingénieur et/ou ingénieur spécialisé en Génie Atomique (INSTN) ou équivalent.